La gale n’est pas une maladie d’autrefois. Cette parasitose est encore très présente tant chez l’homme que chez les animaux (chien, chat, lapin, rat, cobaye, cheval, mouton…). On regroupe sous ce terme des maladies parasitaires dues à des acariens d’espèces différentes, souvent très contagieuses entre animaux de la même espèces et parfois à l’homme.
On distingue les gales du corps, dans lesquelles les parasites creusent de petites galeries sous la peau, des gales des oreilles. Les gales du corps sont à l’origine de démangeaisons violentes, parfois délabrantes, pouvant aller jusqu’à la syncope chez le cobaye. Elles peuvent mimer des dermatoses allergiques d’où un diagnostic parfois complexe.
Elles font l’objet de beaucoup d’idées reçues ou d’interrogations. Voici quelques faits à connaître avant de s’affoler :
- la gale de l’homme est différente de celle de nos compagnons et due à un parasite spécifique ;
- presque toutes les gales des animaux sont potentiellement contagieuses à l’homme, mais il faut à la fois des contacts étroits et des animaux lourdement parasités ;
- sauf cas très exceptionnels ce sont des maladies bénignes pour lesquels les traitements sont simples et très efficaces ;
- Les traitements se font dans la grande majorité des cas (y compris chez l’homme et y compris pour les gales des oreilles) par la simple administration d’un antiparasitaire par la bouche une seule fois ou deux fois à 1 mois d’intervalle (sauf chez le lapin) ;
- La gale (du corps) du chat n’existe pas en France, mais est présente sur tout le pourtour méditerranéen ;
- Les renards sont aujourd’hui la principale source de contamination (indirecte) des chiens ;
- Les formes cliniques sont très très variables, allant parfois d’une quasi-absence de lésions chez certains chiens à de véritables cornes cutanées chez le lapin ou le rat.
L’utilisation récente des antiparasitaires de la famille des isoxazolines (dite des laners) a permis de réduire de façon très spectaculaire la fréquence des consultations pour gale chez le chien. On ne l’observe d’ailleurs plus aujourd’hui que chez des animaux dont le traitement antipuces repose sur l’utilisation de produit d’autres classes, sous la forme de colliers ou de pipettes. La prévention est donc très simple…
Drs Briand et Prélaud, Dip ECVD, spécialistes en Dermatologie Vétérinaire