Le traitement des polypes auriculaires chez le chat fait appel soit à l’avulsion par traction, soit au curetage par voie ventrale des bulles tympaniques. Les données sur l’importance du traitement médical associé sont rares. Une étude présentée au congrès mondial de dermatologie vétérinaire qui se tient en ce moment, montre l’importance de l’association d’une corticothérapie prolongée à une avulsion simple. Cette corticothérapie peut même être envisagée sans avulsion si le polype est cantonné à la bulle tymanique, sans rupture tympanique. Dans cette étude portant sur 22 chats (et 25 polypes) le taux de réussite de cette approche est de 100%, sans rechute à au moins 1 an, avec une durée moyenne de corticothérapie de 2 mois à la dose de 2 mg/kg/j (prednisolone).
Ces données confirment l’approche que nous avons depuis plus de 10 ans à ADVETIA, même si nous envisageons généralement des corticothérapies plus courtes.
Toutefois, il faut nuancer de tels résultats, tant les cas de figure sont variables. Ainsi, une corticothérapie seule ne peut pas être envisagée s’il existe une infection de l’oreille moyenne et les atteintes nasopharyngées ou les complications locales sont autant de cas nécessitant une approche chirurgicale.
Bachtel, J., et al. (2020). Partial traction/avulsion followed by systemic and topical glucocorticoid therapy for the management of feline aural inflammatory polyps: 25 polyps. WCVD 9. Sydney.