La torsion de rate est une pathologie rare, qui nécessite un diagnostic et une prise en charge multidisciplinaires rapides.
Etiologie des torsions de la rate
Les causes de torsion splénique sont méconnues. Toutefois, plusieurs hypothèses sont proposées :
– absence congénitale ou faiblesse des ligaments supportant la rate,
– laxité de ces ligaments à la suite d’une intervention chirurgicale,
– traumatisme, épisode antérieur de torsion d’estomac (SDTE).
La rate tourne sur elle-même, en faisant parfois plusieurs tours, causant une occlusion complète ou partielle de la circulation. De ce fait, le système artériel reste plus longtemps perméable et on assiste à une augmentation de la taille de la rate par congestion.
Symptômes des torsions de la rate
La torsion est majoritairement aiguë et plus rarement chronique.
Dans le cas d’une torsion aiguë le patient est généralement présenté en état de choc avec des signes d’hypovolémie. Cliniquement, il apparaît abattu, anorexique, et anémié. Il présente également un abdomen dilaté et douloureux. La rate est très grosse et facilement palpable.
Les torsions chroniques causent des symptômes plus frustres : troubles gastro-intestinaux, abattement, fièvre et douleur abdominale.
Diagnostic des torsions de la rate
L’échographie abdominale permet dans la majeure partie des cas de confirmer le diagnostic.
Parfois un scanner peut s’avérer utile, surtout dans les cas de torsion chronique.
Traitement des torsions de la rate
Le traitement est chirurgical. Une splénectomie est réalisée après stabilisation médicale du patient.
La rate ne doit absolument pas être retournée et les manipulations doivent être réduites au maximum, afin d’éviter la libération de radicaux libres et d’emboles dans le système sanguin.
Une gastropexie incisionnelle est généralement réalisée afin de prévenir une éventuelle torsion gastrique.
Malgré la complexité de la pathologie, la mortalité reste basse (environ 10%).
La présence d’une hémorragie, d’une péritonite septique concomitante ou de difficultés respiratoires sont les facteurs de risque associés à la mortalité postopératoire.