Le 8e congrès mondial de dermatologie (WCVD8) a fermé ses portes il y a 10 jours. La DAC y tenait une place de choix, maladie vedette oblige. Vous trouverez des détails sur tous les communications sur le blog dermatiteatopiquecanine-over-blog.com durant tout le mois de juin, mais on peut déjà tirer un bilan des grandes tendances.
Le temps des « inib » et des « vetmab »
Après les inhibiteurs de Janus kinases (oclacitinib), de nouvelles molécules voient le jour, basées sur une approche différente. Les anticorps monoclonaux thérapeutiques (mab ou vetmab) arrivent enfin en médecine vétérinaire avec des essais d’anticorps ant-IL31, anti-IgE ou anti-NGF dans le traitement de la DAC. Ce n’est plus de la science-fiction : le lokivtemab (anti-IL31 caninisé) est désormais disponible aux Etats-Unis.
Branle-bas dans les allergènes majeurs
Alors que l’on considérait depuis de nombreuses années que les allergènes majeurs du chien sont différents de ceux de l’Homme (schématiquement Der f 1 et 2 pour l’Homme, Der f 15, 18 et Zen 1 pour le Chien), plusieurs études indépendantes remettent au gout du jour Der f 1 et Der f 2 chez le Chien, mais aussi Dermatophagoides pteronyssinus et Tyrophagus sp.
La désensibilisation reprend des couleurs
De nouveaux extraits allergéniques, des contrôles de qualité, de nouveaux adjuvants, de nouveaux protocoles, des études d’efficacité contrôlées. Nous reviendrons en détail sur ce foisonnement entre science et parfois folklore qui montre que loin d’être une approche désuète c’est aujourd’hui et des voies de développement thérapeutique les plus prometteuses.
Au pays du petfood
Pas d’affrontement entre les firmes productrices d’aliments hypoallergéniques à ce congrès, les deux principales ayant adopté des approches du marché assez différentes (hydrolyse poussée chez Royal Canin contre aliment à activité anti-inflammatoire aux indications plus larges chez Hill’s)
Le microbiote superstar
Les sondes destinées à analyser le microbiote bactérien, viral ou fongique sont utilisées à toutes les sauces, dans tous les trous, chez le chien comme chez le chat, mais les résultats obtenus ne font pour l’heure qu’enfoncer des portes ouvertes, sans offrir de réelles avancées thérapeutiques ou prophylactiques. L’étude de l’influence des divers traitements anti-inflammatoires ou antiseptique sur le microbiote est, elle, plus intéressante.
Finalement, les deux parents pauvres (dans le domaine de la DAC) auront été cette année la barrière cutanée et la génétique.