L’alopécie récidivante des flancs chez le chien est une dysplasie folliculaire récurrente saisonnière. La cause précise est inconnue, mais le contrôle photopériodique de la sécrétion de mélatonine et de prolactine pourrait être impliqué. Dans l’hémisphère nord, l’alopécie survient généralement entre novembre et mars. Chez la plupart des chiens, le poil repousse spontanément trois à huit mois plus tard. Des épisodes de pertes de poils peuvent survenir une ou deux fois de façon sporadique ou bien récidiver régulièrement tous les ans. En cas d’épisodes répétés, il est possible d’observer une augmentation de l’étendue ou de la durée du processus alopécique. Certaines races sont prédisposées : boxer, bouledogue anglais, briard, airedale et schnauzer.
L’alopécie récidivante des flancs se manifeste par une alopécie bien délimitée non prurigineuse et non inflammatoire dont la localisation est cantonnée à la région thoraco-lombaire; elle est généralement bilatérale et symétrique mais peut être asymétrique ou n’intéresser qu’un seul côté du corps. Son aspect est assez caractéristique, dit en carte de géographie. La peau est fréquemment hyperpigmentée.
Elle était autrefois confondue avec certaines endocrinopathies (hypothyroïdie, dysgonadisme ovarien)
Le diagnostic repose sur l’exclusion d’autres causes d’alopécie non-inflammatoire (examen clinique, divers examens sanguins, examen des poils…) et la réalisation de biopsies cutanées multiples.
L’expectative, donc l’absence de traitement, est possible dans la mesure où les conséquences de cette affection sont strictement esthétiques. L’administration de mélatonine permet dans certains cas de prévenir la rechute annuelle ou du moins l’aggravation et l’extension à chaque poussée.