Face à l’augmentation de l’espérance de vie et l’émergence de soins de plus en plus spécialisés, le nombre de cas de cancer chez le chat est aujourd’hui en constante augmentation.
Les lymphomes sont un groupe de cancers touchant les organes lymphoïdes secondaires, c’est-à-dire les ganglions et d’autres structures associées faisant partie du système immunitaire. Ce sont parmi les cancers les plus couramment identifiés dans cette espèce, représentant environ 25% de l’ensemble des cancers.
L’origine des lymphomes est avant tout génétique. Cependant, il s’agit d’anomalies de l’ADN acquises au cours de la vie, et ce n’est donc pas héréditaire.
Dans certains cas, des virus, et notamment celui de la leucose contre lequel il existe un vaccin efficace, peuvent être à l’origine de formes spécifiques de lymphomes, notamment le lymphome médiastinal.
Il existe de nombreux traitements aidant à contrôler les lymphomes chez le chat, même si les résultats obtenus dépendent de nombreux facteurs, comme la localisation anatomique, mais également le grade, la présence du virus de la leucose…
La chimiothérapie anticancéreuse, qui peut être effectuée à l’hôpital ou à la maison en fonction des protocoles, est le traitement de choix lors de lymphomes, et peut permettre d’offrir une vie de qualité sur de longues périodes.
Ainsi, lors de lymphome digestif de bas grade, un traitement à la maison permet de contrôler la maladie pendant plusieurs années généralement.
Dans certains cas, les rayons (radiothérapie) peuvent être nécessaires afin de contrôler la maladie. C’est notamment le cas lors de lymphome nasal, où des survies médianes supérieures à 2 ans sont rapportées dans la littérature.
Quel que soit le type de lymphome, une prise en charge spécialisée reste toujours recommandée afin de déterminer l’approche la plus adaptée à chaque animal, dans le respect de son confort et du souhait de chaque maître.
Par le Dr Sayag, spécialiste en oncologie vétérinaire