Comme la femme, la femelle du cochon d’Inde peut aussi présenter des kystes ovariens pouvant être très volumineux et provoquer des symptômes très variés
Origines et caractéristiques des kystes ovariens chez le cochon d’Inde
Chez le cochon d’Inde, deux types de kystes ovariens sont retrouvés : les kystes folliculaires, sécrétant des hormones sexuelles, et les kystes du rete ovarii. Ces derniers représentent la majorité des kystes identifié (63 à 100 %).
Les cochons d’Inde femelles de plus de 6 ans sont prédisposées mais peuvent être atteintes dès 3 mois.
Des anomalies utérines (hyperplasie ou tumeurs) sont fréquemment associées à la présence des kystes.
Kystes ovariens : Symptômes et diagnostic
La présence de kystes ovariens se manifeste par une distension abdominale avec la présence de masses palpables. Dans les cas avancés, lorsque les kystes atteignent une grande taille et exercent une compression des autres organes, une perte de poids, de l’anorexie et de l’abattement peuvent être présents. Ces symptômes, signes de douleur chez le cochon d’Inde, doivent motiver une consultation en urgence chez un vétérinaire.
Lorsque les kystes sont sécrétants (kystes folliculaires), des signes d’hyperestrogénisme liés à une sécrétion exacerbée d’hormones sexuelles apparaissent : perte de poils symétrique et non prurigineuse au niveau des flancs, hyperkératose et hyperpigmentation des mamelles, saignements vulvaires, changement de comportement (agressivité).
Le diagnostic repose sur le contexte (cochon d’Inde femelle généralement de plus de 6 ans), un examen clinique complet et une échographie abdominale. Une prise en charge plus poussée, avec hospitalisation pour stabilisation, peut s’avérer nécessaire en cas d’arrêt de transit associé.
Prise en charge des kystes ovariens chez le cochon d’Inde
Dans le cas de kystes folliculaires, un traitement hormonal peut être tenté mais s’avère généralement insuffisant. Le traitement est chirurgical et consiste en un retrait de l’appareil reproducteur dans son intégralité (ovaires et utérus) en raison la présence concomitante extrêmement fréquente d’anomalie utérine chez le cochon d’Inde. En l’absence de tumeurs utérines ou lorsque celles-ci ont été retirées avant l’apparition de métastases, le traitement est curatif.