Les technique de nutrition dites « parentérales » (i.e. « à côté de l’intestin ») permettent de subvenir aux nécessités et besoins énergétiques de l’animal lors d’un dysfonctionnement de son intestin. Dysfonctionnement qui ne lui permet plus d’assimiler et absorber les nutriments par cette voie « classique ».
Il existe plusieurs maladies ou situations qui empêchent l’intestin de faire face à son rôle et qui mettent en péril la survie de l’animal.
Les réserves énergétiques stockés dans la graisse et dans les muscles/organes de l’animal vont vite fondre comme neige au soleil en laissant le pauvre animal dans un déficit énergétique, qui peut être mortel.
Une situation d’hospitalisation pour des raison chirurgicales ou médicales aggrave la résistance au jeun de nos animaux et les rends souvent très fragiles.
La nutrition parentérale, n’utilise plus le tube digestif mais le système sanguin. Les éléments ainsi acheminés doivent être en quelque sorte suffisamment simplifiés pour être immédiatement utilisés par l’organisme.
Ces nutriments sont conditionnés dans des poches stériles (comme lors d’une perfusion classique) et acheminés à l’aide d’une pompe. L’utilisation d’une pompe est indispensable pour réguler le débit et en assurer sa constance tout au long de la thérapie (qui peut durer plusieurs jours, voire semaines).
La nutrition parentérale est un soin à part entière et nécessite une hygiène très stricte et des conditions d’asepsie totale. Un cathéter spécifiquement dédié, placé dans la veine jugulaire, permet de relier le contenu de la poche stérile à l’animal de faisons stérile et adapté.
Les nutriments (protéines, lipides, glucides), les vitamines, les oligo-éléments et l’eau sous une forme directement utilisable par les organes, (tout est contenu de ce mélange nutritionnel), sont sagement dilués et distribués dans tous l’organisme. Le choix de la veine jugulaire est pour autant, obligatoire.
Cette technique, très flexible, peut être totale (on parlera de nutrition parentérale « totale », peu fréquente en en médecine vétérinaire) ou juste partielle (situation la plus fréquente) au cas où l’on désire « aider » l’animal le temps nécessaire à ce que son intestin récupère et guérisse.