Schramm, A. and P. H. Kook (2022). « A Descriptive Study on the Extent of Dietary Information Obtained during Consultations at a Veterinary Teaching Hospital. » Animals (Basel) 12(5).
L’impression générale est qu’encore trop de propriétaires présentant leur animal en consultation de référé pour des troubles digestifs chroniques ne savent pas nommer l’aliment distribué de façon précise. Cette information n’est par ailleurs pas systématiquement présente sur les documents éventuels de référé, de même que la réponse au changement d’alimentation. Cela reflète sans doute le manque d’importance attribué à la gestion nutritionnelle des maladies digestives chroniques !
Dans cette étude rétrospective effectuée sur près de 500 chiens à l’université vétérinaire de Zurich, moins de la moitié des propriétaires étaient capables de donner la marque de l’aliment distribué, et encore moins le nom complet de l’aliment. Par ailleurs, celui ci était mentionné dans moins de 30% des cas sur les documents de référés (pour les animaux référés).
Pourtant, une réponse positive au changement d’alimentation a été observée chez 40% des animaux à la première consultation référée. Le taux de succès était plus élevé (58%) pour les consultations référées en gastroentérologie comparé aux consultations référées en médecine interne (30%). Après un ou plusieurs rendez-vous de suivis, environ 60% des non répondants initiaux présentés en suivi ont répondu à un second changement alimentaire, suivis d’encore 60% supplémentaires après un troisième changement alimentaire.
Seuls très peu d’animaux avaient reçu des immunosuppresseurs, tandis que la prescription de probiotiques était fréquente. 20% des chiens recevaient initialement des à côtés en plus de leur aliment.
En conclusion, il est important de sensibiliser le propriétaire à l’importance du changement alimentaire (qui constitue un traitement à part entière !), et à la possibilité de devoir effectuer plusieurs changements d’alimentation avant d’observer un effet positif lors d’entéropathies chroniques. Un avis spécialisé peut permettre de mieux déterminer l’ordre de ces essais alimentaires et de préciser la nécessité d’examens complémentaires approfondis ou la mise en place d’autres traitements en parallèle.