Le pemphigus foliacé chez le chien est dominé par deux grands phénotypes : les formes faciales (les plus anciennement connues, clichés 1 et 2) et les formes tronculaires de description plus récente (clichés 3 et 4). Cette dernière entité étant parfois difficile à différencier d’infections bactériennes ou fongique (piège diagnostique assez courant), une étude s’est attachée à rechercher la spécificité des auto-anticorps dans ces deux formes de pemphigus et lors de pyodermite superficielle (impétigo et pyodermite superficielle exfoliative). Elle permet aussi pour la première fois de définir cliniquement le pemphigus tronculaire canin.
Une étude américaine vient d’être publiée qui montre :
- Que l’atteinte des coussinets et l’organisation groupée polycyclique des lésions est spécifique des pemphigus;
- Que les anti-desmocolline 1 (DSC1) sont retrouvés dans tous les cas de pemphigus facial et seulement 58% des tronculaires (0% pour les pyodermites);
- Que les anti-desmogléines sont retrouvés chez 7% des chiens présentant une forme tronculaire (0% pour les autres).
Les auteurs s’enflamment un peu en imaginant un test de sérodiagnostic de pemphigus (anti-DSC1) qui permettrait de différencier pyodermite et pemphigus tronculaire. Pour l’heure, le diagnostic de pemphigus repose toujours chez le chien sur les signes cliniques (atteinte des coussinets, lésions circulaires coalescences), la cytologie, l’histopathologie, la culture bactérienne et la réponse thérapeutique.