Par les Drs Pascal Prélaud, DV, Dipl. ECVD, spécialiste en dermatologie vétérinaire, et Philippe Hennet DV, dipl. AVDC, dipl. EVDC, spécialiste en stomatologie et dentisterie vétérinaire.
Les causes de perforation sont soit des traumatismes (iatrogène ou corps étranger), soit une infection.
Le diagnostic est aisé lors de perforation large sans bouchons proximaux. Par contre lorsqu’il existe un bouchon proximal, il est nécessaire d’effectuer un nettoyage soigneux pour rechercher l’existence d’une perforation.
D’autre part, lors de fissure non visible à l’œil nu un examen otoendoscpique en milieu liquide est précieux pour mettre en évidence ce défaut. Comme pour l’examen d’une chambre à air dans une bassine d’eau, on rempli le méat acoustique d’eau et on observe la formation éventuelle d’une bulle à la surface du tympan à l’aide d’un otoendoscope (impossible avec avec un otoscope conventionnel).
Le tympan ne cicatrise pas comme la peau en suivant les phases classiques d’hémostase, d’inflammation, de prolifération cellulaire puis d’épithélialisation. En effet, l’épithélium tympanique migre avant les phénomènes de granulation, formant rapidement des ponts au dessus de la plaie. Cette particularité offre un gain de temps dans la cicatrisation. Ainsi une perforation de petite taille (comme lors d’une paracentèse) se referme rapidement et des destructions de grande taille sont comblées en 3 à 8 semaines. Les facteurs de variations du temps de cicatrisation sont à la fois la taille de la brèche et l’existence ou non d’une infection.
Il est donc important, lors de perforation tympanique, de garder l’oreille propre et de contrôler toute infection de l’oreille moyenne par une antibiothérapie systémique si nécessaire.
Les complications de la cicatrisation peuvent être la persistance d’un orifice, la formation de brides cicatricielles et le développement de néoformations de type cholestéatome.